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Mes chers...

30 Décembre 2020 , Rédigé par Hassani Mhamed Publié dans #renouveau culturel

          

    Mes chers…

        

Je profite de cette traditionnelle habitude de fin d’année, pour vous présenter mes meilleurs vœux pour le nouvel an et vous ouvrir mon cœur et vous dire combien je vous aime.

           Cette année pandémique qui s’en va, a marqué l’humanité par beaucoup de souffrances. La peur, l’angoisse, la douleur, la perte des êtres chers sans la possibilité d’en faire le deuil… Et en face des pouvoirs sans scrupule qui exploitent la moindre faille pour renforcer son emprise sur les populations et les richesses de cette planète qui nous supporte.

           Cette pandémie nous a mis face à nous-même, face à notre insignifiance dans cet univers que nous oublions facilement avec nos distractions artificielles. Face à nos angoisses existentielles, notre chaos interne surgit des profondeurs pour nous fragiliser. Et nous cherchons à justifier le présent par le passé. La maladie virale nous surprend et nous culpabilise. L’humanité a toujours été culpabilisée pour la soumettre à un Dieu qui n’a jamais rien demandé. En vérité, c’est sa nature qui a toujours cherché à justifier la domination pour survivre et le Dieu qu’il a créé n’est que sa cravache. Dieu-Nature ne se mêle pas de nos disputes. Ainsi, sont justifiées les guerres et les exploitations entre êtres humains que la socialisassion devait mener à une meilleure vie et non à la dépravation.

           Que chacun se penche sur son parcours et note les réajustements à apporter pour aller dans le sens de ses rêves humanistes.

           Que chacun se rappelle son prochain et lui souhaite moins de chagrin et lui fasse beaucoup de câlins.

           À mon épouse, mon amour conjugal renouvelé et ma reconnaissance éternelle devant ses sacrifices pour combler mes défaillances.

           À mes enfants, ma permanente affection paternelle. Je leur demande de me pardonner ce que j’ai négligé ou oublié de leur donner dans leur enfance. Mes bras sont toujours ouverts pour plus de câlins. 

          A mes petits enfants et à tous les enfants de la terre, récoltez l’amour des générations antérieures, comme viatique pour la suite de votre aventure humaine. L’amour mène à tous et ramène de tout           

           À mes frères et soeurs de sang et de combat, mon sentiment de fraternité grandissante, sans quoi, rien ne vaut d’être partagé.

           À mes parents, il ne me reste que la nostalgie de les retrouver. En attendant, je me plais à les imaginer heureux là où ils sont.

           À mes amis (es), ma joie de les avoir connu et de les retrouver chaque fois sur les chemins de la quête de plus de citoyenneté.

           À l’humanité, en laquelle je crois, une dose de salubrité pour clarifier sa destinée.

        À tous, que l’année 2021 marque l’évolution vers un monde meilleur parce que plus humain et non un retour à une normalité que nous dénoncions avant ce chamboulement de nos habitude !

Mhamed Hassani

Le 30/12/2020

 

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la lumière est un mirage

25 Décembre 2020 , Rédigé par Hassani Mhamed Publié dans #poèsies

 

La lumière est un mirage

Latachi Imène poètesse 

    

Si je vous dis, que depuis le début du confinement, je n’ai pas consulté ma boîte postale. À chaque fois que je passais à proximité, la porte d’accès (de l’extérieur de la poste) était fermée. À la fin, je me suis dit que, peut-être, le service a été supprimé, qu’il n’y a plus de courrier papier, ni colis, qu’il ne restait que le virtuel ? N’est ce pas ainsi que s’éteignent beaucoup de fonctions, faute d’activité ? On ne reçoit plus rien par la poste. Si, y a le CCP, qui draine encore, des chaînes régulières de retraités.

     Eh bien, aujourd’hui, j’ai décidé d’affronter la situation ! Armé de mon courage et de mon masque noir, je suis parti à la reconquête de ce droit légitime de consulter ma boîte postale, même si elle est toujours vide ! J’irais voir le responsable !

     Arrivé devant l’entrée principale de la poste, je m’adresse au premier vigile qui contrôle les masques :

  • Azul, les boîtes aux lettres ont été supprimées ou quoi, la porte est tout le temps fermée ?
  • Non, non Monsieur, l’entrée a été changée depuis quelques mois ! L’accès se fait de l’intérieur maintenant ! Voilà, c’est par là !

Je me suis dégonflé comme une baudruche. Je remerciais en cherchant quand même à m’accrocher :

  • L’administration aurait pu mettre une pancarte d’information !

  • Il suffisait de demander comme vous venez de le faire ! Pourquoi gaspiller du papier ! Sebhan llah qui t’a donné une langue ! Me réplique le vigile, en s’intéressant à une jeune fille qui venait de se démasquer dans la salle.

     Je renonce à polémiquer. L’oralité marque toujours la gestion approximative de notre pays. L’informel domine. La religion relativise toute rigueur. Je me dirige vers la porte indiquée en pensant déjà à autre chose pour me distraire.

     Mon courage est récompensé par le paquet que je découvre à l’intérieur de ma boîte ! J’ai tout de suite mis un nom sur l’expéditeur, plutôt l’expéditrice. Imène Latachi, une poétesse qui sort du virtuel pour devenir réelle, oui, définitivement matérialisée dans ce paquet de livres !

     Une poétesse rencontrée sur le Net, osée comme on les abhorre dans notre société, traditionnellement confinée. Pleine de projets et d’audace, elle lâche ses voiles (en gardant le foulard) dans le Net sans frontière. Le Net est un allié privilégié de la femme. J’en ai connu qui ont démarré au foyer et ont fini sur les podiums des capitales du monde.

     Avant de lire un auteur, surtout si c’est le premier contact, un jeune, un inconnu… enfin quelqu’un que la presse et les médias n’ont pas encore construit, j’aime bien découvrir la personne avant l’œuvre. Ensuite confronter mon ressenti à l’œuvre. Le résultat me fait sourire, il est rarement contradictoire.

Je garde d’Imène, que je n’ai pas encore rencontré physiquement, une impression de boule d’énergie prête à soulever le monde pour une idée. Pour cela, elle brasse large autour d’elle et plus loin. Ses enseignants de littérature lui ont ouvert le monde merveilleux des auteurs universels. Elle m’avait contacté sur le Net, pour me parler de son projet de revue littéraire « DYA magazine » qui porte le nom de sa prof de poésie partie trop tôt. On y reviendra sûrement plus tard. Elle a compris que pour tenir debout, il fallait garder ses repères devant soi, bien en évidence.

On s'est parlé au téléphone, sa fougue m’a fait rire tout le long de notre discussion. De son petit coin « timouchentien », elle veut lire l’Algérie, dans toutes ses variétés. Elle propose des échanges de livres, entre auteurs, elle me demande mon adresse…

Je m’arrête là. J’ai ouvert le paquet qui contient deux titres :

  • Lumière dans les ténèbres (compte d’auteur 2 017)

  • Mirage (éditions Tafat 2 019)

Je me suis tout de suite dit : la lumière dans les ténèbres était donc un mirage ? À vérifier.

Aux dernières nouvelles, notre jeune poétesse a été nominée à un concours international de poésie.

  1. Lumière dans les ténèbres !

Avalanche de reconnaissance envers ses enseignants, un profond désir d’avoir l’approbation qui l’accompagne comme l’accord parental, en attendant l’affranchissement des tutelles sociales. L’esprit se libère progressivement par la lecture et la découverte du monde. Comme le poète dramaturge allemand [1]qu’elle cite en entrée, elle inverse la donne : « Au commencement était l’action ! » Il faut plonger pour apprendre à nager !

J’ai ouvert ce premier recueil au scalpel ! Oui, parce que les feuilles sont restées des cahiers, il fallait bien les séparer ! Faire le travail de l’imprimeur ! Cette césarienne me pousse à être très proche de la maman et très sensible à ces cris, ses murmures, ses vociférations, ses expressions incontrôlées, ses clichés du quotidien… Ses lumières dans les ténèbres qui ne sont que ses futurs combats, sa feuille de route de poétesse naissante, de maman en plein travail… chaque bébé est unique dans son innocente beauté, il porte en lui la richesse d’un monde futur.

Dans le chaos de sa jeunesse, la poétesse cherche la voie de la sagesse, se sachant observée par la société qu’elle veut parfaire. Elle veut mettre son verbe au service du beau, de la paix, de l’amitié, de l’authenticité. Ce cahier est son futur en brouillon. Son cahier des charges pour la vie. Le message est là, la manière de le dire évoluera vers des formes qui sont éparpillées dans ce premier recueil.

2.         Mirage

    Plus de maturité pour déchiffrer la lumière et les ténèbres. Allumer sa bougie pour se frayer un passage dans la nuit. Premières brûlures en contrepartie de quelques illusions.

En entrant dans ce recueil, j’allais vers mes 20 ans que j’ai flambés au rythme des saisons.

À la différence, Imène jonche son parcours de balises, de repères. Elle se fait accompagner de ses enseignants et d’auteurs prestigieux pour tenir face aux vents sociaux. Elle aligne ses verbes et les ordonne pour transgresser la morale douteuse d’une société misérable qui se cache derrière la religion. Elle en oublie son genre… L’âge est à la recherche, à l’expérimentation platonique. Éternels questionnements qui reviennent sous les plumes renouvelées. La poétesse se jauge, se tâte, se contemple, se met à l’essai… Avant le grand éclat et le retour à la raison. À chaque envolée le nécessaire atterrissage.

Reprendre à son compte les révoltes humaines pour déconstruire son entourage immédiat sous couvert d’universalisme admis. Recoudre à sa convenance le tissu social. Digérer la vie et purifier l’âme conquérante. Dompter l’obsession d’être un mouton. Rappeler sans cesse que l’Homme est un être social et nous mettre en garde contre l’erreur fatale. Une lecture du monde qui laisse pointer l’impuissance humaine de tout régenter définitivement, pour enfin goûter aux plaisirs innocents. Y a-t-il encore des plaisirs innocents ?

Ah le chouya de plaisir qui fait basculer l’équilibre de l’univers ! Merci Imène Latachi qui m’a fait voyager dans «… ses espérances utopiques Auxquelles nul ne saurait donner réplique. » (Mirage)

Je sens monter en elle, la colère décisive qui fera basculer son art qui n’aura plus besoin des oripeaux de la bienséance.

Je sens venir en elle, une poésie délestée de sa « littérature », un corps-texte écorché dans la violence des sens. Elle en veut, elle en aura, jusqu’à se confondre à la lumière qui déchire les ténèbres.

Mhamed HASSANI

Bejaia le 25/12/2020

 

 

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