tamedyezt
Nniɣ asen nnan iyi d
Seg ass-a, ad sufɣeɣ isefra inu yennuran gar 1981 d 1988 n lliɣ ǧiɣ g ṭṭerf... Uraɣ ten s tjerrumt, ihi as nenfeɣ akken. Fkem iyi d ṛay nwen, m ad kemleɣ ad sufeɣ amud n tmedyezt wis sin s tmaziɣt (amezwaru d ILI 1975-1980) niɣ amek?
Atan USEFRU 1 n 1981,
Agejdi
Nniɣ-asen agejdi
D tudert
Nniɣ-asen agejdi
D tasekkurt
Nnan iyi-d agejdi
Ma ara teknuḍt
Nnan iyi-d agejdi
Ma ara ad terkuḍt
Nniɣ-asen agejdi
D tafsut
Nniɣ-asen agejdi
G tmurt
Nnan iyi-d agejdi
Ma ara ad tenfuḍt
Nnan iyi-d agejdi
Ma ara ad tekfuḍt
Nniɣ-asen agejdi
D amdan
Nniɣ-asen agejdi
D amdan
Nnan iyi-d agejdi
D nekni
Nnan iyi-d agejdi
Matci d kunwi.
17 yanayer 1981
Le pourquoi et le comment
Le pourquoi et le comment
Le pourquoi
N’a plus de sens
Bouffé par l’évidence
De l’arbitraire
Et comment
S’insurge l’interrogation
Qui n’a plus droit
De se poser des questions
Même le comment
A perdu
Sa raison d’exister
Sans son maitre
Le pourquoi
Le voile
De l’incompréhension
Couvre
De sa stupeur
Le jour qui oublie
De se lever
Comment
Lever le voile
Même le comment
A perdu
Son interrogation
Pour se laisser gagner
Par la torpeur
Du renoncement
L’étincelle
Cette petite étincelle
Qu’ignore le jour
Déchire
Le voile
Enflamme
La toile
La petite femme
Du détenu politique
En grève de la faim
La petite femme
Réveille le pourquoi
De sa petite voix
Qui demande
De chercher le comment
Sauver son compagnon
Le détenu d’opinion
En grève de la faim
Puisque le pourquoi
S'est rendu
À l'évidence
De la non assistance
Le détenu
N’en peut plus
De se taire
Le détenu
N’est plus tenu
De se taire
Le détenu
A mis à nu
L’arbitraire
Le détenu
S’est tu
Il s’est mis en grève
Personne ne l'a vu
Ni entendu
Chacun était dans son rêve
Il a fallu
La petite voix
Pour briser la trêve
La petite voix
Qui croit
Comme fer
À la voie
Au choix
De son cher
Privé de droit
Elle porte sa croix
Dans sa chaire
Mais rien
Ni personne
Ne dérange
Le dictateur
Ici et ailleurs
Tous occupés
À tuer
À voler
À massacrer l’espoir
Tous en guerre
Les dictateurs de la terre
Contre les peuples
Qu’ils considèrent
Comme un surplus
Ou un résidu
Un déchet à soustraire
Mhamed HASSANI
09/04/22
Humain "délarmé" ou temps de guerre
Humain “délarmé» ou temps de guerre
J’attends
Le signal
Son signal
Je le reconnaîtrai
Je m’y reconnaîtrai
Sans difficulté
Je me lèverai
Sans effort
Pour l’accueillir
Avec le sourire
Rien qu’à le voir
Le sentir
Venir
Je revis
Je fleuris
Je n’attends plus
Il est là
Devant moi
En larme
Sans arme
Il arrive de loin
Mon ami
Mon frangin
Ce bel humain
Qui revient
De si loin
Me dire son regret machin
Il est dans mes bras
« Délarmé »
Sec
Comme un rocher
Éclaté
Dans ma chair
Lacérant
Mon attente
Souriante
Je suis dans ses bras
Désarmé
Être nu
Sans bouclier
Ni tenue
Un humain aux abois
Qui n’a de choix
Que de se rendre
À l’évidence
Cet éternel refrain
Qui revient
En fin de séance
Cette unique voie
Qui renvoie
La même résonance
Y aurait-il une voix
Pour une foi
Qui changerait la sentence ?
1er mars 2022
M.H
Je repars
Je repars
Je repars
Comme si de rien
Reprendre le boulot
Qui est le mien
Sillonner les horizons
Et les parchemins
À la recherche
De cette troisième main
Qui écrit les destins
J’irai loin
Très loin
Assez ou pas assez
Loin
Peu importe
La distance
Quand j’aurais enfreint
Toutes les certitudes
Qui brisent les reins
Je saurais
Reconnaitre
Mon chemin
Il se pourrait même
Que je ne revienne
Par le même
Train
Mais avec le même
Entrain
Peut-être même
Que je ramène
L’esquisse
L’idée
Ou l’étincelle
Qui mettra fin
À nos chaînes
Supposées ou réelles
Je repars
Comme imprévu
Sans au revoir
À votre insu
Je repars
À ma rencontre
Sans crier gare
Mains en poches
Regard en torche
Dans ma tête
En quête
D’un trou noir
février 22
M.H
Publié depuis Overblog et Facebook
Il faut courir
Nous étions
Quelques un
Pas nombreux
Certes
Mais motivés
À marcher
Furtivement
Craintivement
En chuchotant
Des poèmes
Au vent
Jusqu'à
Libérer le nombre
Alors nous avons marché
Ouvertement
Librement
En s’interpellant
De placette en boulevard
Avec des slogans
Nous avons marché
En chantant
En dansant
En révisant notre histoire
Nous avons marché
Longtemps
Grâce au nombre
Nous avons baissé
La garde
Comme un corps gras!
Nous avons marché
Longtemps
Si longtemps
Que beaucoup
En ont oublié
Le pourquoi
Et se sont endormis
En marchant
Laissant le temps
Aux variants
D infecter les vivants
L’âme dormante
Des coureurs de fond
S’est réveillée
D’un bond
Jusqu’ici
Nous avons marché
Ça n’a pas marché
Alors maintenant
Il faut courir
Pour se maintenir
Parmi les vivants
Il faut courir
Pour ne pas finir
Dans un dépotoir
Il faut courir
Et se reproduire
Dans l’air du temps
Il faut courir
Pour ne pas perdre
Du terrain
Et la main dans la main
Reconstruire notre train
Il faut courir
À en perdre le sourire
Il faut courir
C’est une règle de la nature
Courir pour se maintenir
S’entretenir
Il faut courir
Pour ne pas reculer
Bien garder sa place
Jusqu’à
Pousser
Comme un olivier
Enraciné
À jamais!
MH 12/09/21
Il est temps...
À toutes et à tous
Quelque soit le coté du mur qui vous tient lieu de prison
Il est temps…
Ce sont eux
Qui vandalisent
Saccagent
Et mettent tout en valise
Pour satisfaire
Leur Ego, cette hantise !
Ce sont eux
Qui criminalisent
La libre parole
Qui diabolisent
Même l’obole
Nous culpabilisent
À tour de rôle
Ce sont eux
Qui coupent
La main tendue
Qui ne demande
Que son dû
Ce sont eux
Qui martyrisent
La droiture
Au su et au vu
De tous
Toute honte bue
Ce sont eux
Qui nous insultent
Nous trahissent
Et nous salissent
Sans répondre
De leurs actes
Ce sont eux
Qui torturent
Nos enfants
Qui gavent
De pourriture
Leur progéniture
Ce sont eux
Sortis de nous
Qui nous taguent
Et nous narguent
Comme dans un mauvais rêve
Il est temps
De briser le miroir
Et d’aller
À notre rencontre !
10 Septembre2021
Mhamed HASSANI
Poète-écrivain- chroniqueur
Attente
On a attendu
On attend
Comme chaque fois
Qu’ils ont arrêté quelqu’un
Un citoyen
Conscient et généreux
Solidaire et soucieux
De sa citoyenneté
On a attendu
Sa libération
Après l’interrogation.
Mais voilà
Des fois
De plus en plus souvent
Ils les gardent
Plus longtemps
Pour mieux
Briser
Leur citoyenneté.
Ça leur arrive
D’en briser un
Un citoyen
Un humain
Fragile combien
Loin des siens
Face à la dérive
Ça nous arrive
De lâcher
Un moment
D’incompréhension
D’incrédulité
De leur inhumanité
Ça nous arrive
Un moment
Mais jamais
Tout le temps !
Alors
Citoyen
Ne laisse pas
Le doute
Prendre le pas
Il s’agit bien
De ta liberté
De ta dignité
De ton humanité
Qu’ils escamotent
À chaque fois!
Mhamed Hassani 01/09/21
Bu tlufa
l'artiste citoyen
l'artiste citoyen
Qui suis-je, si je ne suis de mon temps ? Dit l’artiste citoyen qui parcourt les jardins et les placettes de la ville à la recherche d’un endroit pour installer son trépied.
Qui suis-je, si je ne suis citoyen de ma ville ? Clame l’artiste citoyen, penché sur sa toile comme un toubib sur le corps malade d’un jeune sportif blessé dans sa fougue à vouloir atteindre le sommet avant la tombée du jour.
Nous marcherons la nuit pour compenser la chaleur du jour mon jeune ami, nous marcherons de jour et de nuit, sans briser la file des compagnons, lui confie l’artiste citoyen.
Je suis le blessé des jours malheureux et l’heureux rescapé de la dernière émeute qui a vu ses compagnons se relever en songe et lui dire de continuer à courir ; la course n’est pas terminée, la course est un moyen de distancer le malheur, de donner du temps à tes blessures pour guérir, explique le coureur de fond.
Mais qui es-tu toi ? Interroge le coureur au bord de la dépression atmosphérique qui lui coupe la respiration.
Mais qui puis-je être ? S’indigne l’artiste citoyen au bord de la dépression atmosphérique qui lui bloque l’inspiration.
Qui pourrais-je être si je ne suis l’artiste citoyen de la géographie qui m’habite ?
À toute fin, je ne suis pas l’artiste des salons ni des réceptions, ni des temps révolus ni à venir, je suis l’artiste de mon temps, peut-être dépaysé mais pas déclassé.
Et les gardiens de prison interrogent les murs sur l’origine des clameurs qui les traversent sous forme de graffitis.
Et le détenu d’opinion déchiffre le message et entonne son chant de résistance à travers la toile de l’artiste citoyen qui a pris place dans le jardin de la liberté face à la prison coloniale que le temps n’a pu déclasser.
Qui pourrais-je être, si ce n’est l’artiste citoyen ? Répond l’artiste citoyen, occupé à effacer les barreaux des prisons, aux questions désordonnées du maréchal-ferrant occupé à ferrer la société !
19/20/08/2018
Mhamed Hassani
©2018
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Yal ass tol useggas
Ur srusu astilu
G Ét g zal ttaru
Alama id yuli wass
Yal ass f iggul wass
Ur yuli fellas wass
As nili d aaessas
As nevedd I tnern’as
Yal ass gar wussan
Fk as lkar is i umdan
Sefsi yas urfan
Ad ibedel tizré
Yal ass cfu fellas
Ekker inas
Agi I texnunas
Sserh’ev s tissas
Yal ass ay amerfu
Ekkre d s usedso
Hder cnu
Akken ad iterteq ucengu!
adaptation en français:
Chaque jour toute l’année
Ne dépose pas ton stylo
De jour de nuit écris
Jusqu’au levé du jour
Chaque jour condamné par le jour
Qu’il ne verra pas le jour
Nous en serons les gardiens
Pour veiller à sa naissance
Chaque jour d’entre les jours
Incline-toi à la volonté humaine
Décolère-le
Qu’il change de vision
Chaque jour souviens-toi en
Debout tu lui diras
Refuse de te plier
Accueille les vertus
Chaque jour oh toi le coléreux
Réveille-toi en souriant
Parle et chante
Pour que panique l’ennemi !
Mhamed Hassani
08/07/2016