Ici, là, ailleurs...

26 Novembre 2023 , Rédigé par Hassani Mhamed

Des débats qui n’existent plus, des espaces qui disparaissent, des hommes qui partent, qui fuient sans un regard en arrière, d’autres qui se taisent et éclatent de l’intérieur... et puis ceux là qui continuent à glapir. La vie quoi !

Oui la vie qui s’en va, qui quitte le corps Algérie, se déverse dans toutes les mers et tous les continents.

Alors, on parle du silence des artistes, de la démission des écrivains, de la mort du cinéma, de l'inutilité des partis politiques, de la dissolution des associations ; en un mot c’est toute l’Algérie qui est silencieuse et accepte de mourir doucement comme une proie prise au cou par un fauve en légitime chasse. Scène classique des documentaires sur la faune et la flore. Ainsi sous les cieux, la scène se répète à l’infini, sous tous les angles, tous les degrés de violence et tous les scénarios macabres.

Et nous arrivent les cris de tous les bombardés, écrasés, déchiquetés, colonisés sous le silence effrayant d’un monde immonde qui se moque de l’humain et se goinfre de sang et de ruine pour on ne sait quel demain.

Et on parle de fin de civilisation ou de nouveau ordre mondial… Histoire classique enseignée dans les écoles.

Et les faibles continueront de gémir en attendant d’être bouffés par les forts du moment. Le jour de la victoire nous ne serons plus là, personne ne sera là, pour crier victoire, parce que l’ennemi est en nous.

Alors les faux dévots et les tristes rigolos se frottent les mains et occupent les places qui ne doivent pas rester vides disent-ils aux lâches qui ont refusé de servir de tremplin.

Mhamed Hassani

Nov 23

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