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Bientôt

10 Avril 2024 , Rédigé par Hassani Mhamed

Bientôt

Bientôt, je renoncerai à mon identité, à mon histoire, à mon parcours.

Bientôt, je partirai comme sont partis  tant d’autres sans un regard en arrière, sans un regret au talon. Ils disaient que la dignité humaine ne se marchande pas, c’est un tout.

Bientôt, je m’en irai loin de ces tracas qui puent la prison. Beaucoup de ceux qui y sont, ont refusé de partir. Partir en prison ou partir en exil? Quel choix! Toujours partir quand on refuse.

Bientôt, je me désisterai de ma part d’héritage, que je déposerai en bord de mer avant d’embarquer.

Bientôt, je me délesterai de ce qui me reste de sentiment amoureux, pour aller vide comme un souvenir inhabité.

Bientôt, je n’aurai plus la force de me mentir, je me noierai dans mes vérités mises à nues.

Bientôt, Dieu se retournera dans son lit pour ne plus entendre la misère de ce monde et les miséreux s’entretueront au nom de ce Dieu indifférent.

Bientôt, tout partira en vrille

et je serai loin de ma grille

à user mes espadrilles

dans des déserts inexplorés.

Mais, où aller dans un monde en furie ?

Où aller quand mon propre pays me tourne le dos?

Où aller quand mon enfance s’est écoulée ici parmi les oliviers et les figuiers ?

Où aller ? Me demande le rouge-gorge sur le bord de ma fenêtre fermée depuis trop longtemps. Qui trouverai-je à mon retour de pèlerinage?

Depuis toujours, Il y a eu ceux qui partent et ceux qui restent pour accueillir ceux qui reviennent ; mais depuis peu, même ceux qui restent sont déportés de force.

 

MH

Le 8 avril 2 024

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P
Salut mes chers amis, <br /> En ce jour de commémoration du Printemps Berbère, je vous présente humblement un poème qui tente de capturer l'essence de 44 années de lutte. Je m'excuse auprès de vous, mes chers amis, de ne pouvoir résumer en si peu de mots cette longue histoire de résilience et de bravoure. C'est pourquoi, chaque jour, je prendrai l'immense plaisir de partager avec vous une partie de ce long poème, dans l'espoir de transmettre ne serait-ce qu'une fraction de l'héritage précieux de nos ancêtres.<br /> Amicalement.<br /> Faïçal Boudaa<br /> POEME:<br /> Flamme du Printemps : Mouloud Mammeri et les Échos Berbères.<br /> (Partie 1)<br /> Dans les majestueuses montagnes de la Kabylie, s'élève un souffle millénaire,<br /> Portant les contes et chants ancestraux, vibrant dans l'air vif et pur des sommets.<br /> Le Printemps berbère, tel un hurlement déchirant et légendaire,<br /> Éveille nos consciences, incendiant nos cœurs d'une ferveur intarissable.<br /> Dans les ténèbres des âges, Mouloud Mammeri, flamme ardente,<br /> Phare incandescent dans les tumultes mouvants, guide éclairant,<br /> Au cœur des batailles, il forge des voies vers la liberté,<br /> Tafsut Imazighen, flamme éclatante, réalité brûlante et fierté.<br /> Le 20 avril, tel un phénix d'acier et de braises, surgit en un éclat fulgurant,<br /> Dans nos vies, en lettres ardentes, il émerge tel un titan vibrant.<br /> Sur les remparts dressés, l'espoir éclate tel un éclair déchirant,<br /> Pour une langue, une culture, une liberté sans entrave, sans contrainte.<br /> Dans nos écoles et ailleurs, les lettres tifinaghs éclatent,<br /> Portant nos mots, nos rêves, notre identité fièrement,<br /> Dans leur symbole, réside notre histoire, notre héritage,<br /> Nous jurons de les lire, de les honorer, de les perpétuer.<br /> Dans l'université, bastion d'idées éveillées et de débats enflammés,<br /> Une lutte sans merci s'engage, un combat où rien n'est épargné,<br /> Des vies modestes sacrifiées pour l'affirmation de la dignité,<br /> Pour que la voix berbère tonne, puissante et claire, jamais étouffée.<br /> Dans nos villes, les chants de Taos Amrouche et de nos aïeules résonnent,<br /> Sous le ciel en deuil, le cri de la douleur s'élève, transperçant les cieux,<br /> Le printemps sombre, flamme éternelle dans nos cœurs meurtris,<br /> Chante l'épopée des héros tombés, leur mémoire éclatant dans l'infini.<br /> Dans le brasier infernal de nos luttes, retentit un hurlement déchirant de douleur,<br /> Sous le fardeau écrasant de nos tourments, une pression qui nous broie et nous écrase.<br /> La mélancolie se mêle aux gémissements, aux plaintes de nos souffrances,<br /> Réveillant une peine profonde, qui ravage nos âmes et nous oppresse.<br /> Les souvenirs de nos luttes, tel un réseau veineux en furie, pulsent de détresse,<br /> Écrasées sous le fardeau insoutenable de nos chagrins, elles ploient sous la charge.<br /> La tristesse et la peine s'entremêlent en un tourbillon d'émotions sombres,<br /> Ravivant la douleur qui nous habite, assaillant nos esprits dans un tourment sans répit.<br /> Dans l'obscurité des tunnels de notre mémoire, chaque pas résonne comme un hurlement,<br /> Chaque coin de rue, chaque ombre, chaque mur porte les stigmates de notre peine,<br /> Échos des tourments qui hantent nos nuits, dans le cimetière de nos frères et sœurs,<br /> Nous rappelant notre combat, dans un labyrinthe d’agonie, gardant espoir, lueur divine.<br /> Les lamentations yéménites de douleur, tels des cris déchirants dans la nuit,<br /> Portent l’écho des ancêtres, leur chagrin profondément enfoui dans les ténèbres,<br /> Éclats sombres, leur tristesse infinie, déchirant nos cœurs et nos esprits.<br /> Leurs voix résonnent dans nos âmes brisées, leur mémoire tel un tatouage sur nos peaux.<br /> Dans nos villages, retentissent les échos des âmes égarées,<br /> Sous un ciel en deuil, le cri déchirant de la douleur fend les cieux,<br /> Le printemps berbère, en nos cœurs endoloris, une flamme indomptable,<br /> Chante l'épopée des vaillants, leurs visages se reflètent dans l'infini.<br /> Dans chaque regard, une tragédie figée, une larme amère gravée,<br /> Les souvenirs des existences sacrifiées, des rêves anéantis, ravagent nos pensées,<br /> Tels les chants du fado et du flamenco, entre gémissement et soupirs des anges,<br /> Hommage aux absents, dans une procession funèbre de deuil et de louanges funestes.<br /> Sur les sentiers escarpés de la révolte, des destins indomptables s'éteignent,<br /> Emportant avec eux les songes fracassés et les espoirs écrasés,<br /> Dans l'ombre implacable de l'oubli, leur lutte acharnée perdure,<br /> Tel un feu sacré immortel, défiant face aux ténèbres implacables.<br /> Que chaque note du fado et du flamenco soit une complainte enflammée,<br /> Pour les vies englouties, les aspirations brisées, les espoirs ensevelis,<br /> Que leur mémoire résonne comme un hymne vibrant, une étoile dans la nuit glaciale,<br /> Le printemps 1980, cri perpétuel de bravoure, résonne éternellement dans nos vies.<br /> De la douleur surgit la résistance, une flamme incandescente jaillit des ténèbres,<br /> L'espoir éclos avec puissance, préfigurant une renaissance éblouissante et sacrée.<br /> Le Printemps identitaire, tel un brasier ardent, enflamme nos cœurs à chaque pas,<br /> Dans nos larmes, dans nos chants, résonne l'écho éternel de leur destinée déchirante.<br /> Dans son chant de lamentation, Faïçal exprime sa douleur abyssale,<br /> Tel le hurlement déchirant d'un loup solitaire sous la lune, ses mots exilés,<br /> Dans les échos de sa douleur intime, son chant lugubre résonne tel le cri d'un cygne noir au dernier soupir,<br /> Évoquant l'éternelle mémoire d'un printemps aux teintes sombres d’une prison glaciale.<br /> Aux cordes sombres du violoncelle, son âme en lambeaux se déchire,<br /> Chaque note, un cri brisé, lancé dans le gouffre du deuil insurmontable,<br /> Dans chaque vibration, résonne l'écho implacable de la douleur sombre.<br /> Pourtant, la souffrance persiste, telle une avalanche glaciale et implacable.<br /> Chaque accord, une plainte lancinante se perd dans la nuit insondable,<br /> Aux cordes du oud, les échos de l’âme brisée de Faïçal<br /> Résonnent, transperçant l'obscurité tel un éclair fulgurant.<br /> Ses mélopées torturées embrasent son être de larmes ardentes.<br /> La douleur est atroce, tel un brasier dévorant jusqu'à la moelle osseuse.<br /> Son cœur meurtri saigne des mots d'une tristesse infinie,<br /> Éclatant en échos lugubres, sa peine est un chant funèbre,<br /> Qui gémit dans les recoins sombres de l'âme déchue.<br /> Dans l'écho de chaque son, se noie l'immensité de la souffrance,<br /> Tel un océan déchaîné, une tempête au plus profond du cœur, en silence.<br /> Son être tout entier s'effondre, sous le poids d'une douleur accablante,<br /> Pourtant, dans chaque note, persiste une lueur d'espoir, inflexible et flamboyante.<br /> Grâce à l'écriture et à la peinture puisées dans l'encre sacrée de ses veines,<br /> Il transcende sa peine, tissant un fil d’Ariane invisible vers la lumière éthérée,<br /> Dans l'ouvrage pour préserver les traditions, tel un précieux tissage d'antan,<br /> Il trouve le sourire, l'espoir, chaque vers un rempart dans l'océan du temps.<br /> ⴼⴰⵢⵙⴰⵍ ⴱⵓⴹⴰⴰ<br /> Faïçal Boudaa <br /> Le 20 Avril 2024
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P
DIGNITÉ<br /> Ne te laisse pas aller à la mélancolie, c’est dangereux, comme la peur. <br /> La mélancolie mène au malheur, te traîne au désespoir, au poison.<br /> La fin du monde c’est la fin du monde, mais ton monde à toi est éternel, ton monde de beauté, d’amour et d’amitié.<br /> Les plus beaux rosiers poussent sur du fumier.<br /> Tu vis dans le cœur de tes amis, le cœur des amis, le seul paradis.<br /> Le poète a l’enfer à ses pieds et c’est pourquoi il chante la vie.<br /> Le poète, celui qui fabrique de la vie, le poète erre dans l’univers. Il ne voit aucune limite à sa fantaisie. Le poète est un vieil enfant qui occupe le cœur des amoureux. Le poète passe les frontières avec son propre souffle. Heureux l’hôte qui reçoit le poète. Et malheur à l’horrible qui le confie à l’espoir. <br /> Le poète refuse toute aumône. <br /> Sans dignité pas de poésie. Sans amour de soi pas de paradis.<br /> DIGNITÉ<br /> Pierre Marcel Montmory trouveur
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H
Merci Trouveur. Solidarité de poètes sans frontières.