Mon "prosème"
Mon "prosème"
Entre poésie et prose, je réalise ma symbiose et mon écriture sculpte son chemin à coup de prosèmes qui brûlent du bois de langue, cette algue sèche très inflammable, pour réchauffer mes lecteurs, faire fondre les froideurs et favoriser l’éclosion de leur humanité atrophiée à force de brouter de la mauvaise herbe bourrée d’insecticide.
Entre pose et pause, mon verbe s’impose comme alternative à l’overdose de discours abusifs de ceux qui savent tout sur tout alors qu’ils n’arrivent pas à viser l’unique trou, si bien qu’ils salissent partout et dénient, à quiconque, tout droit d’être soi-même, tout simplement, sans être soldat de l’Empire.
Entre Dieu et ses prophètes, ma religion s’interprète comme une symphonie du soir qui annonce le prochain lever de soleil sur une humanité revenue de ses errances.
Entre la ligne droite et la courbe de tes hanches, je transgresse l’harmonie imposée, pour atteindre la suprême harmonie exilée de ton corps éreinté, douce humanité.
Et, c’est en équilibre sur le fil de ma pensée que je m’engage à rester debout, pour le restant d’éternité que j’ai entamé à ma naissance.
En adéquation avec ma première équation, je rejette les œillères familiales, claniques et racistes, pour tenter l’impossible résolution de l’univers, dans un ciel dégagé de tout parasitage et soumis à la seule quintessence de mon prosème, naviguant entre proses et poèmes, sur ce fleuve qui chemine vers l’immensité océanique, où se régénèrent, de leur souche primaire, les espèces corrompues, perverties puis anéanties par les excroissances et le réchauffement climatique.
Et, dans les livres d’histoire futurs, on racontera l’odyssée de mon prosème, à des enfants, encore innocents dans leur humanité.
Mhamed Hassani
Aokas le 12/07/15